Libération, 5 septembre 2010
Un document de travail de l'Agence régionale de Santé, révélé par Le Parisien, recommande de diminuer le nombre de blocs opératoires de nuit en Ile-de-France à un seul par département, contre six à 11 actuellement.
Le nombre de blocs opératoires de nuit en Ile-de-France devrait être réduit à un seul par département, contre six à 11 actuellement. C'est ce que recommande un document de travail de l'Agence régionale de Santé (ARS), dévoilé ce dimanche par le Parisien, qui invoque le fait qu’ils «tournent au ralenti».
«Trop de blocs opératoires tournent au ralenti la nuit», affirme ce document intitulé «Permanence des soins hospitaliers, organisation et financement» et présenté lors d'une réunion à l'ARS en juillet dernier. Le terme «nuit» englobe la période de 18h30 à 8 heures du matin.
«Un seul bloc devrait être ouvert pendant 24 heures dans chaque département», suggère le rapport. Toutefois, le président de l'ARS d'Ile-de-France assure qu'il ne s'agit que d'un «document de travail». «Ce document de travail vise juste à lancer la réflexion», a-t-il relativisé, interrogé par le Parisien.
Selon le rapport, «cette rationalisation doit aboutir à assurer un égal accès aux soins sur tout le territoire (...) et rendre le dispositif plus efficient». Un projet analogue serait à l'étude pour la province, selon le Parisien.
«On met dans le même panier la période 18heures-minuit, pendant laquelle la vie continue et où les patients arrivent en masse à l’hôpital, et la période après minuit où l’activité est quasi nulle», a déploré François Aubard, président de la Coordination médicale hospitalière, interrogé par le quotidien.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait fixé comme premier objectif aux ARS d'améliorer la permanence des soins «dès les prochains mois», lors du lancement en avril de ces entités chapeautant des secteurs jusqu'ici cloisonnés comme l'hôpital, la médecine de ville et le médico-social (personnes âgées, handicapées).