lundi 30 juillet 2012

L'argent du grand emprunt pourrait servir à financer les hôpitaux

Le Monde, 30 juillet 2012

Le gouvernement envisage de mobiliser une partie des 10 milliards d'euros non affectés du grand emprunt vers les hôpitaux, un secteur dans une situation financière tendue, affirment Les Echos, lundi 30 juillet.

Alors que l'agence de notation Moody's a abaissé le 21 juillet la note des centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) en raison de la situation financière de certains établissements, ces fonds pourraient être affectés à "des projets de modernisation informatique ou d'innovation thérapeutique", précise le journal économique, sans mentionner l'ampleur de ce coup de pouce.

Le Sénat plaide de son côté pour que les sommes soient également utilisées pour des "projets immobiliers".

Mard 24 juillet, le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, avait mis en garde contre "le manque criant de liquidités qui altère les capacités d'investissement des établissements publics".

Les Echos ont calculé que l'endettement des hôpitaux "a triplé en dix ans, dépassant les 24 milliards d'euros".

Sur les 35 milliards d'euros levés pour le grand emprunt en 2010, environ 10 milliards d'euros restent à attribuer, selon Les Echos.

En mars 2012, le Commissariat général à l'investissement, qui gère le grand emprunt, avait annoncé plusieurs projets dans le secteur de la http://www.blogger.com/img/blank.gifsanté, dans l'ultime série de projets avant l'élection présidentielle, indiquant notamment avoir retenu deux pôles hospitalo-universitaires de cancérologie dotés chacun de 10 millions d'euros.

Références

- Rapport sur le financement des établissements de santé, remis au Sénat le 25 juillet par la mission d'évaluation du financement de la sécurité sociale.

Le gouvernement est prêt à mobiliser les fonds du grand emprunt pour les hôpitaux

Les Echos, 30 juillet 3012

Le gouvernement envisage de consacrer une partie des investissements d'avenir issus du grand emprunt au financement de projets à l'hôpital. Sur les 35 milliards d'euros levés, environ 10 milliards restaient à attribuer lors du dernier bilan, en mars 2012.

Mobiliser une partie des ressources du grand emprunt pour les hôpitaux. C'est ce que le gouvernement envisage pour donner une bouffée d'oxygène à un secteur dont la situation financière est particulièrement tendue.

Rien n'est encore arrêté, mais l'idée serait de flécher vers les établissements de santé publics une partie des fonds dégagés par le grand emprunt de 2010.

Sur les 35 milliards d'euros levés, environ 10 milliards restaient à attribuer lors du dernier bilan, en mars. Une partie de cette somme pourrait être allouée à des projets de modernisation informatique ou à l'innovation thérapeutique.
Endettement triplé en dix ans

Le Sénat, qui vient de publier un rapport sur les hôpitaux, souhaiterait que le grand emprunt puisse aussi financer les projets immobiliers des établissements.

« Le recours à l'endettement étant de plus en plus difficile, les hôpitaux financent une grande partie de ces investissements sur leur budget de fonctionnement, autrement dit sur l'enveloppe qui leur est attribuée par l'Assurance-maladie en fonction de leur activité. Ce n'est pas suffisant », estime le sénateur (PS) Jacky Le Menn.

L'ampleur des fonds que le gouvernement est prêt à diriger vers l'hôpital reste à déterminer, mais ils seront de toute façon les bienvenus.

Poussés par les plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012, les établissements ont massivement investi pour se moderniser, au prix d'un endettement qui a triplé en dix ans, dépassant les 24 milliards d'euros.

Certains d'entre eux commencent même à avoir des fins de mois difficiles, d'autant que les banques sont de plus en plus réticentes à les soutenir.

Dans une tribune publiée par « Les Echos » mardi dernier, le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, a alerté sur « le manque criant de liquidités [qui] altère les capacités d'investissement des établissements publics », soulignant que « plusieurs chantiers sont aujourd'hui à l'arrêt, des achats de biens médicaux reportés et [que] le risque est réel que des établissements soient contraints de renoncer à des projets pourtant essentiels à leur modernisation ».

Il y a dix jours, Moody's a dégradé la note des CHU, les plus gros établissements, pointant la « détérioration rapide de la situation financière » de certains d'entre eux, citant celui de Fort-de-France. L'agence de notation s'inquiète de la « pression particulièrement forte sur la trésorerie des hôpitaux ».

Autre coup de pouce, le gouvernement a décidé, la semaine dernière, d'avancer de cinq jours les versements mensuels de la Sécurité sociale aux établissements. Ils seront désormais effectués le 20 du mois au lieu du 25. Mais ce n'est bien sûr pas suffisant pour changer la donne en profondeur.

L’État à la rescousse des hôpitaux?

Le Figaro, 30 juillet 2012

L’État s’apprête à donner une bouffée d’oxygène aux hôpitaux. Le gouvernement envisage en effet de réallouer une partie des 10 milliards d'euros non affectés du grand emprunt vers les hôpitaux sur les 35 milliards d'euros levés en 2010, affirme Les Echos.

Les fonds ainsi mobilisés pourraient être alloués à "des projets de modernisation informatique ou d'innovation thérapeutique", précise le journal économique, sans mentionner l'ampleur de ce coup de pouce.

Le Sénat souhaiterait lui que le Grand emprunt puisse également financer les projets immobiliers des établissements.

Le Sénateur PS, Jacky Le Menn, a en effet récemment souligné que le «recours à l’endettement étant de plus en plus difficile, les hôpitaux financent une partie de ces investissements sur leur budget de fonctionnement autrement dit sur l’enveloppe qui leur est attribuée par l’Assurance-maladie en fonction de leur activité. Ce n’est pas suffisant».

Moody’s a abaissé la note des CHU

Et les fonds seraient bienvenus alors que la situation financière des hôpitaux est exsangue. De fait, l'agence de notation Moody's a abaissé le 21 juillet 2012 la note des Centres Hospitaliers Régionaux Universitaires (CHRU) en raison de la situation financière de certains établissements.

En mars 2012, le Commissariat général à l'investissement, qui gère le grand emprunt, avait annoncé plusieurs projets dans le secteur de la santé, dans l'ultime série de projets avant l'élection présidentielle, indiquant notamment avoir retenu deux pôles hospitalo-universitaires de cancérologie dotés chacun de 10 millions d'euros.