dimanche 14 février 2010

Des élus de gauche lancent un appel pour «sauver l'hôpital public»

Libération - 14 février 2010

Les signataires de cette pétition contestent le projet de réorganisation des Hôpitaux de Paris et s'opposent aux milliers de suppressions d'emplois envisagées dans les prochaines années.

Des élus franciliens de gauche, membres des instances d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ont annoncé, ce dimanche, le lancement d'une pétition auprès de la population contre les milliers de suppressions d'emplois envisagées dans les prochaines années.

«Nous appelons chacune et chacun d'entre vous à signer cet appel pour affirmer votre soutien aux équipes de l'AP-HP qui, chaque jour, se mobilisent pour notre santé. Nous demandons solennellement au gouvernement de retirer son plan de suppression d'emplois et de donner à l'AP-HP les moyens de notre avenir», peut-on lire dans cette pétition, sur le site www.defendonslaphp.fr.

«Stratégie de pourrissement»

Parmi les premiers signataires figurent le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, également président du conseil d'administration de l'AP-HP, le député (PS) de Paris, Jean-Marie Le Guen, président suppléant, ainsi que d'autres membres élus au CA, dont des Verts et communistes, et des présidents des commissions de surveillance des établissements de l'AP-HP.

Interrogé dans le Journal du Dimanche sur le fait que cette pétition pourrait n'être qu'un texte opportuniste avant les élections régionales, Jean-Marie Le Guen a rétorqué que même le député (UMP) Georges Tron, proche de Dominique de Villepin, se mobilisait dans sa circonscription de l'Essonne. «Nous, élus, sommes vraiment inquiets par la stratégie de pourrissement adoptée par le gouvernement», a-t-il souligné.

Alors que le NPA a dénoncé, samedi, ces 3.000 à 4.000 suppressions de postes d'ici 2012, et pointé du doigt certains socialistes occupant des postes de responsabilité, dont Claude Evin (PS) et Le Guen, ce dernier s'est défendu dimanche. Il a expliqué à l'AFP que «l'hôpital est sous l'autorité du directeur général qui est lui-même sous l'autorité du ministre» de la Santé. «Le CA n'est pas celui qui tranche», a-t-il souligné, estimant que le NPA «ne connaît pas ses dossiers».